Sadio CISSE, maire de Waoundé, est élu sénateur du département de KANEL
Sadio CISSESadio CISSE, le maire de Waoundé, a été élu sénateur du département de KANEL (région de MATAM) suite aux élections sénatoriales qui ont eu lieu le Dimanche 19 Août 2007. Le SENAT sera composé de 100 membres, dont 65 seront nommés par le Président de la République et les 35 autres représenteront les 35 différents départements du Pays. Sadio CISSE fait partie de ces 35 autres sénateurs qui sont élus par vote des élus locaux de chaque département. Il est important de savoir qu'en cas de vacation du pouvoir, le président de la république ne sera plus remplacé par le président de l'assemblée nationale, mais plutôt par le président du SENAT. Le SENAT et l'Assemblée Nationale forment maintenant le Parlement.


Ă©lections sĂ©natorialesÉLECTIONS SÉNATORIALES: Le Pds en roue libre
(Nettali.com 20/08/2007)

Les élections sénatoriales ont vécu, hier, dans les 35 départements que compte le pays. Comme prévu, le Parti démocratique sénégalais (Pds) a remporté la palme haut la main. Seul Vélingara a échappé à la razzia des libéraux qui y ont été laminés par les « follistes ». Autre fait marquant, les votes-sanctions, notamment à Matam, Podor et Saint-Louis.
Seule fausse note dans l’hégémonie des libéraux, lors des élections sénatoriales d’hier sur les 35 départements du Sénégal : Vélingara. Dans ce département de la région de Kolda, le Parti démocratique sénégalais a courbé l’échine. Souleymane Barry, le candidat de Aj/Pads, le parti de Landing Savané, a laminé Moussa Mballo, son adversaire libéral, avec 153 voix contre 76. Confirmant ainsi la force des « follistes » dans un de leurs bastions. Un autre département où le Pds a failli perdre, c’est Matam, où son candidat, Samba Ndiaye, n’a dû son salut qu’à la grande mobilisation des élus locaux du Parti de la réforme (Pr). Car la plupart de ses « frères » de parti y ont mis à exécution leur menace de vote-sanction. Finalement, M. Ndiaye a glané 148 voix contre 142 pour Abdoul Guissé de And-jëf/Pads. Autrement, dans les 33 autres départements, le Pds n’a pas eu d’effort particulier à faire pour remporter les sièges de sénateurs. Toujours dans la région de Matam, le Pds, avec son candidat Sadio Cissé, maire de Waoundé, a remporté la palme à Kanel. Idem à Ranérou, où le maire libéral Mansour Diop a triomphé.

Le Pr sauve le candidat du Pds à Matam

Dans le département de Dakar, c’est le candidat libéral, Mohamed Fadel Gaye qui passe comme prévu, avec 524 voix, soit 90,45% des suffrages. À Rufisque, le Pds confirme également sa suprématie, en ce sens que son candidat Saliou Ndione hérite du siège qui était mis en compétition, avec 196 voix. Situation identique à Guédiawaye, où le candidat du Pds Aliou Bâ se retrouve avec 178 voix, contre 16 pour celui de And-jëf/Pads. À Thiès, c’est Talla Seck du Pds qui rafle la mise, avec 223 voix contre 77 pour le candidat des « follistes ». Pour ce qui est de la région méridionale du pays, il faut noter qu’il n’y a pas eu de surprise, dans la mesure où le Pds a remporté les 03 sièges. Au niveau du département de Ziguinchor, les libéraux, qui avaient présenté la candidature de Mouhamadou Lamine Sakho, ont obtenu 107 voix contre 92 pour Robert Sagna et compagnie, qui s’étaient présenté sous la bannière de l’Union des forces démocratiques (Ufd) du Dr Tété Diédhiou, et 01 pour le Bloc des centristes gaïndé (Bcg). Il en est de même à Oussouye où la candidate du Pds Khardiata Mendy passe avec 102 voix contre 08 pour celui du maire de Ziguinchor. Même cas de figure à Bignona. Le candidat du Pds, l’ancien député Souleymane Amandy Diédhiou, est élu sans anicroche. En effet, les libéraux, qui ont obtenu 247 voix, ont laminé leurs principaux adversaires, les partisans de Robert Sagna qui se retrouvent avec 84 voix.

Alioune Diop va saisir le Comité directeur du Pds au sujet des 55 bulletins blancs de Podor

À Podor, la logique a été également respectée, avec la nette victoire du Pds. La candidate libérale Awa Ly Thiello a été plébiscitée avec 233 voix. Mais, il faut noter que les dissensions entre les responsables libéraux de ladite localité se sont reflétées sur le vote, si l’on sait que 55 bulletins blancs ont été enregistrés. D’ailleurs, un des responsables du Pds à Podor, Alioune Diop, promet de saisir le Comité directeur du Pds pour que cette affaire soit tirée au clair. Dans le département de Dagana, c’est Mamadou Ciré Diallo du Pds qui hérite du poste de sénateur. À Saint-Louis, les libéraux virent aussi en tête, avec 92 voix pour leur candidat Mamadou Lamine Sylla, contre 11 pour celui de And-jëf/Pads. Mais, il faut souligner M. Sylla a déploré le fait que le ministre d’Etat, garde des Sceaux, ministre de la Justice, n’ait pas participé au vote. Il a également fustigé l’attitude de certains élus libéraux qui ont préféré voter pour le candidat des « follistes ». À Diourbel, le candidat du Pds Mame Gor Sène bénéficie du seul siège de sénateur, avec 242 voix. S’agissant du département de Bambey, les libéraux, qui étaient les seuls à avoir présenté une liste, ont obtenu 234 voix sur 293 votants. Aussi, leur candidat, Lamine Seck a-t-il été plébiscité. Pour ce qui est de Mbacké, le Pds, qui avait présenté la candidature de Moustapha Diop, est sorti vainqueur du scrutin, avec 306 voix contre 14 pour And-jëf/Pads, dont le candidat Birahim Diagne a dénoncé des achats de conscience. Tambacounda n’a pas dérogé à la règle. Les libéraux y ont battu le Parti socialiste authentique (Psa) de Souty Touré. Le candidat libéral, Samba Diop, a obtenu 171 voix contre 161 pour celui du Psa. À Kédougou, le Pds a terminé à la première place avec 182 voix contre 20 pour le Psa. La hiérarchie a aussi été respectée à Bakel où le candidat libéral, Yougakhassé Konaté, a enregistré 157 voix contre 19 pour le Psa. Dans le département de Kolda, le Pds a gagné avec 275 voix contre 15 pour le Bcg de Jean-Paul Dias, qui s’est insurgé contre le fait que le président du bureau de vote a refusé l’accès de la salle à son représentant durant deux tours d’horloge. Les libéraux ont également remporté largement le scrutin à Sédhiou. Ils ont obtenu 414 voix contre 127 pour And-jëf/Pads de Landing Savané.

À Pikine, le Pds rafle la mise malgré des manquements

Le Pds a raflé le siège de sénateur du département de Pikine devant Aj/Pads et le Bcg, dans un scrutin qui a enregistré des manquements çà et là, à Pikine comme à Guédiawaye, avec notamment certains conseillers municipaux qui ont été empêchés de participer au scrutin.

C’est à 8 heures hier que l’unique centre de vote situé au complexe culturel L.S.S a ouvert ses deux bureaux au corps électoral composé de 712 conseillers municipaux. À l’arrivée, il n’y eut point de surprise, la liste du Pds dirigée par Kansoubaly Ndiaye est passée largement en tête devant celles d’Aj/Pads et du Bcg. Si, au décompte final, il n’y a pas eu de surprise, le Pds ayant tout raflé avec 427 voix sur 459 suffrages valablement exprimés, le déroulement du scrutin a connu des ratés, avec des électeurs frustrés de ne pouvoir voter. En effet, hier, 59 conseillers municipaux n’ont pu participer au scrutin pour diverses raisons. Certains comme Bassirou Sarr, le mandataire de Aj, dans le département de Pikine, ont été surpris de constater qu’il n’y avait pas de date de naissance sur leur bulletin de vote, alors que d’autres ont été recalés pour des erreurs relevées dans leur filiation. Ce qui, pour certains, a été orchestré pour les empêcher de voter. À Guédiawaye, ils sont une quarantaine à n’avoir pas voté et tous ont pointé un doigt accusateur sur les services du ministère de l’Intérieur. À cet exercice, le plus virulent aura été certainement l’édile de Guédiawaye, Bocar Sadikh Kane qui a véritablement haussé le ton. À 18 heures, à la fermeture des deux bureaux de vote à Pikine, beaucoup de cartes d’électeur étaient en souffrance au niveau de la commission de distribution. La raison, selon un conseiller municipal de la Commune d’arrondissement de Thiaroye, est à chercher dans la distribution partisane des perdiems prévus à cet effet et qui se chiffrent à 13 500 francs pour chaque conseiller municipal. Selon Salimata Sidibé, « des conseillers frustrés d’avoir été dépossédés de ces perdiems que d’autres ont empochés à leur place, ont tout simplement préféré rester chez eux ». Interpellé à ce sujet, Kansoubaly Ndiaye, l’heureux élu, dédramatise : « C’est une mauvaise interprétation sur l’argent qui devait être distribué pour aider les gens à se déplacer. J’ai décidé de rencontrer les concernés pour régler cette question ».

Le Pds gagne à Louga et à Kébémer

Dans la capitale du Ndiambour comme dans le Guéth, les postes mis en compétition lors des sénatoriales d’hier ont été remportés par le Parti démocratique sénégalais (Pds). Dans le département de Louga où seules Aj/Pads était en compétition avec le Pds, ils étaient 412 conseillers inscrits dont 338 votants. Là, le nombre de 14 bulletins nuls n’a pas été négligeable et au décompte final, Pape Diop, le candidat du Pds a obtenu 324 voix contre 17 pour le candidat de Aj/Pads. Une surprise pour beaucoup d’observateurs, quand on sait que le parti de Landing Savané ne compte dans la capitale du Ndiambour qu’un seul conseiller. Ce qui conduit à penser que le vote-sanction n’est pas étranger au score inattendu de Aj/Pads à Louga Pendant ce temps, à Kébémer, le Pds, seul en lice, a tout raflé. Sur un total de 377 inscrits, 342 ont voté, soit un taux de participation 90,72%. Il y a eu 3 bulletins nuls et 18 bulletins blancs. Khalifa Dia, le président du Conseil rural de Guéoul, seul en compétition, récolte 93,57% avec 320 voix. Là aussi, le nombre de bulletins blancs trouvés dans l’urne a donné des sueurs froides à certains libéraux du Guéth qui ne doutent pas un instant que cela soit bien le fait de leurs propres militants qui ont exprimé leur mécontentement dans les urnes.

Les 04 sièges des départements de Kaolack dans l’escarcelle du Pds

Le miracle n’a pas eu lieu pour Aj/Pads et le Parti socialiste authentique (Psa), les deux concurrents du Parti démocratique sénégalais (Pds) dans les 04 départements de la région de Kaolack, car, à l’arrivée, les listes de la mouvance présidentielle ont remporté les 04 sièges de sénateur en jeu.

Dans un scrutin où la seule inquiétude pour les libéraux résidait dans les velléités de vote-sanction, tout est finalement rentré dans l’ordre. Dans le nouveau département de Koungheul, le candidat du Pds El Hadji Ousmane Seck est passé haut la main, obtenant 165 voix contre 33 pour Mame Samba Seck, son chalengeur de AJj/Pads. Même majorité confortable à Kaffrine, où sur les 293 votants, l’opérateur économique Maodo Sarr de Diakhao Saloum, candidat du Pds, a obtenu 269 voix contre 20 pour le candidat du Psa, Modou Sarr, qui a fait tout de même le plein dans la Communauté rurale de Malem-Hodar. Dans le département de Kaolack, la victoire de la liste de la mouvance présidentielle ne souffre d’aucune contestation : sur les 272 votants, le Pds obtient 215 et la liste de Aj/Pads 56. Enfin, dans le département de Nioro, Serigne Touba Touré, candidat libéral, s’est imposé haut la main avec 177 voix contre 05 pour son chalengeur de Aj/Pads.

Alioune Tine explique pourquoi la Raddho n’a pas jugé bon d’observer le scrutin

Les élections sénatoriales sont sans enjeu, selon la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (Raddho). Son Secrétaire général Alioune Tine a déclaré hier, à la Rfm, que son organisation n’a pas « jugé bon de jouer le rôle d’observateur, parce que la légitimité des futurs sénateurs sera tronquée ». L’analyse du Secrétaire général de la Raddho est cinglante : « Il faut avoir le courage de le dire, parce qu’il n’y a pas un consensus total aujourd’hui sur les institutions de la République. Le Sénégal vit une dégringolade en matière de démocratie. C’est le cas de le dire, ça concerne tout le monde, que ça soit à l’intérieur ou à l’extérieur du Sénégal. Si vous voyez le souci que les gens se font par rapport à notre système démocratique et institutionnel, c’est effarant. Donc, je pense qu’il faut s’arrêter aujourd’hui, dialoguer et discuter, parce qu’on est entre Sénégalais, on n’est pas entre des ennemis ». Alioune Tine soutient toutefois que la Raddho n’est pas opposée à ce qu’il y ait un Sénat, mais précise tout de même que l’on puisse « prendre au moins les précautions pour que le Sénat soit légitime, que les gens soient élus ». Car, selon lui, « qu’on dise que le président nomme 10%, 20% à la limite. Mais 65%, ce n’est qu’au Sénégal que cela existe, dans aucun pays au monde, vous ne verrez un Sénat où le président de la République nomme les gens à 65%, ça pose problème »

ÉLECTIONS SÉNATORIALES À Dakar, les libéraux se félicitent du « fiasco » de l’opposition boycotteuse

L’école Berthe Maubert, qui abritait, hier, les deux centres de vote de Dakar pour les besoins des élections sénatoriales, a refusé du monde. Ce qui a eu le don de ravir les élus locaux du Parti démocratique sénégalais (Pds) qui n’ont pas manqué de railler le « Front Siggil Sénégal » qui a appelé au boycott.

C’est une nombreuse foule d’électeurs, composée uniquement d’élus locaux, qui a pris d’assaut, hier, l’école Berthe Maubert, à Dakar-Plateau, qui comptait deux bureaux de vote. Déjà, à la mi-journée, les deux bureaux de vote dudit centre avaient enregistré près de 500 votants sur un total de 647 inscrits. Une forte affluence qui a ravi les libéraux du département de Dakar, avec à leur tête l’ancien président de l’Assemblée nationale, Pape Diop.

Pape Diop confirme sa désignation à la tête du Sénat

Ce dernier a confié qu’il a été proposé pour diriger les destinées du Sénat. Seulement, il s’est voulu prudent en soutenant qu’« en bon soldat », il compte se mettre au service de son pays partout où besoin sera. Venu voter, en compagnie du maire de Dakar, le Président du Conseil régional de Dakar, par ailleurs ministre d’Etat auprès du président de la République, Abdoulaye Faye, jubile : « En se ruant vers les centres de vote, les électeurs ont voulu, une fois de plus, donné une bonne réponse aux partis boycotteurs ». Même son de cloche du côté du vice-président de l’Assemblée nationale, Iba Der Thiam. Le Coordonnateur de la Convergence des actions autour du président de la République pour le IIIe millénaire (Cap21) laisse entendre que « l’opposition boycotteuse n’a pas les moyens de faire respecter son mot d’ordre ». Aussi, estime-t-il que « le boycott n’est pas la meilleure des actions politiques. La participation me paraît être plus positive. Le boycott est une forme de désertion, c’est comme un soldat qui, dans un champ de bataille, décide de déposer son arme, de croiser les bras ou de prendre simplement la fuite ». Par ailleurs, Iba Der Thiam se réjouit du fait que la dimension-genre a été respectée pour ces élections sénatoriales.


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