Waoundé est une ville fondée par les Soninké vers 1227. Les Soninké, sont un peuple de langue mandingue établi entre le Sénégal, la Mauritanie, le Mali, la Gambie avec d'importantes communautés émigrées dans plusieurs pays du continent (Côte d'Ivoire, Congo-Brazzaville et Congo-Kinshasa, Afrique du Sud), et en France où ils constituent l'essentiel de la communauté d'Afrique de l'Ouest.
L'origine de leur nom n'a pas été établie formellement : appelés Sarakolé par les Wolof du Sénégal et Marka par les Bambara et Mandeka du Mali, ils se nomment eux-mêmes Soninko. Ils parlent le soninkan-xanné (la langue soninkée) ainsi que les langues de leurs voisins immédiats (Maures, Peul, Bambara) ( voir Aperçu sur l'origine des Soninké ). Héritière des grands empires, la société soninkée est divisée hiérarchiquement : les nobles ou Hooro appartiennent à l'ancienne aristocratie guerrière ; les marabouts ou Moodinu ; les « gens de la parole » ou Nyakamalo sont les musiciens, les généalogistes et les conteurs ; parmi les artisans, les forgerons ou Tagu fabriquent les outils, les castés, etc. Pour en savoir plus, sur l'organisation sociale et politique des Soninké ...
Les Soninké habitent une région sahélienne soumise à une forte désertification (la pluviométrie est de 350 à 700 mm). Ils cultivent le mil et élèvent du petit bétail, plus rarement des bovins, spécialité des Peul avec lesquels ils vivent en symbiose économique (les bovins fertilisent les champs de mil une fois la récolte faite) ; il leur arrive aussi de confier des bêtes aux Peul. Selon une lointaine tradition, ils émigrent à l'étranger pour amasser le capital nécessaire à la dot, pour nourrir la famille étendue, et, depuis quelques générations, pour aider à la construction de mosquées.
Les premiers Soninké seraient les descendants des populations chassées du sud du Sahara par la désertification au Ier millénaire avant notre ère, connues sous le nom de Gangara et métissées par la suite avec les Peul et des populations venues de la vallée du Niger. Ils auraient joué un rôle fondamental dans l'édification de la civilisation soudanaise en participant à la formation de l’empire du Ghana (VIIIe-IXe siècle), premier des grands empires connus de l’Ouest africain. Hormis les chroniques (de seconde main) des géographes arabes, les seuls éléments dont on dispose sur cet empire, sa localisation et sa durée, sont fondés sur la tradition orale et des recherches archéologiques qui n'ont pu être menées à leur terme. Pour la tradition orale, l’empire du Ghana serait celui du Wagadu, une région située à l’ouest du Sahel, point d’aboutissement des pistes transsahariennes en provenance du sud du Maroc, au croisement des routes commerciales joignant les vallées du Sénégal et du Niger. À partir du VIIIe siècle, le clan des Cissé aurait pris en charge le contrôle du commerce. Les commerçants locaux islamisés au contact des musulmans berbères seraient à l'origine des Dyula (commerçants s’exprimant en langue mandé) qui ont diffusé à leur tour l'islam dans le reste de l'Afrique occidentale jusqu'à la hauteur de Niamey. Aujourd'hui, les Soninké revendiquent une ascendance qui remonte à cet empire qui devait son rayonnement à la possession des mines d'or situées aux sources du Haut-Sénégal. Source: Encarta.msn, Soninkara.com (pour plus de détails, consultez http://www.soninkara.com )
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