Le Premier Ministre
Macky SALL, dans sa tournée politique au Fouta pour le renouvellement des instances du PDS, était de passage à Waoundé ce samedi 25 Février 2006 où un accueil chaleureux lui a été réservé par les populations de Waoundé. Par ailleurs, il lui a été décerné le titre de "Citoyen d'Honneur de Waoundé" par la Commune de Waoundé.
Macky Sall a, par ailleurs, visité le pont reliant Waoundé à la route nationale, un projet financé par l’Agence française de développement à hauteur de 3 milliards 4 millions de Fcfa. Le pont a 107 m de long et 3,5 de large, la participation de l’Etat du Sénégal s’élève à 186 millions de Fcfa.
Carnet de route : Le Premier ministre sur la "route de l'Enfer"
Le Premier ministre Macky Sall aura donc effectué un véritable périple dans la région de Matam. Un voyage qui l'a mené successivement dans le département de Ranérou Ferlo et ce, jusqu'au fin fond du Daandé Maayo.
(Correspondance) - Le chef du gouvernement a emprunté la route surnommée "la route de l'enfer". Cette route va de Matam à Linguère, en passant par la ville de Ranérou. Et il a fallu près de trois heures d'horloge pour voir le cortège du Premier ministre rallier la capitale du Ferlo, tellement la route est parsemée de nids de poule, sans compter les nombreuses déviations causées par les eaux de pluies. Ce qui est insolite dans ce voyage au pays lointain, c'est qu'à l'arrêt du village de Loumbol Samba Abdoul, plusieurs passagers du cortège étaient descendus pour satisfaire leurs besoins ; d'autres pris par la fatigue du voyage vomissaient et certains militants qui étaient montés dans des véhicules 4x4, ressemblaient finalement à des manœuvres qui ont fini de descendre des sacs de ciment tellement la poussière avait maculé leurs visages. Ayant les mêmes difficultés que les autres passagers sur la route de Ranérou, Macky Sall soutient que "les travaux pour la réhabilitation de cette route Linguère/Matam ont été entamés et, dans un peu plus de dix-huit mois, elle sera praticable".
Les populations de la zone sylvo-pastorale de leur côté ne sont pas passées par quatre chemins pour faire parvenir au Premier ministre leurs doléances. "Nous voulons que cette route devienne une réalité, surtout que pas mal d'accidents s'y sont produits. Il ne faudrait pas que le gouvernement attende l'arrivée des pluies pour bloquer les travaux", lance Moussa Bâ, un des responsables de l'Ujtl à Vélingara Djolof, village situé dans le département de Ranérou. L'autre doléance des populations, c'est la construction d'un lycée digne de nom, surtout que "la plupart des jeunes de Ranérou abandonnent les classes faute de pouvoir aller à Matam ou à Louga", déclare Boydo Diallo, enseignant originaire de la ville de Ranérou.
Après la route de Ranérou, Macky Sall et sa délégation ont affronté celle du Daandé Maayo. A Waoundé, village situé à près de 60 km de Matam, il a fallu que les véhicules s'embourbent dans le sable pour atteindre le village des Soninkés. Un véhicule a même failli s'écrouler et n'eût été la vigilance du chauffeur, le pire serait arrivé. A Ballel, village situé entre Waoundé et Gassembéri, Macky Sall a lancé officiellement les travaux du pont qui a coûté 3,6 milliards de francs Cfa. Un pont qui servira au désenclavement de vingt-deux villages situés dans cette partie du Daandé Maayo. Entre Bokiladji et Dembancané, villages situés à 100 km de Matam, sur la route de Bakel, le cortège a traversé une route difficile. Les véhicules étaient obligés de s'arrêter pour attendre le passage des bandes de poussière qui rendent difficile la visibilité. Là également, les populations ont posé leurs doléances au chef du gouvernement : à Dembancané, c'est le manque d'eau suite à la panne du forage qui pose problème, alors qu'à Ndiawara, situé dans le département de Bakel, les populations ont souligné des problèmes liés à la santé. Dans ce village, il n'y a qu'un seul infirmier pour une population de plus de dix mille habitants.
A. I. KANE